Gelée noire et gelée blanche

Gelée noire et gelée blanche

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Après cette semaine éprouvante de gelées noires à répétition qui nous laissent encore un peu sonnés, voici quelques explications sur la différence entre gelée noire et blanche ainsi que les moyens de lutte.

Gelée noire et gelée blanche.

Nous avons atteint -7,3c en fin de nuit du lundi à mardi 6 avril, et bis repetita, -7,2c en fin de nuit de mardi à mercredi. C’est typique de gelées dites noires qui n’est survenue à Viviers qu’une seule fois en 1985.

Pour rappel, une gelée noire est une gelée très intense, inférieure à -6c, dite aussi gelée d’hiver mais qui survient au printemps et est donc spécialement destructrice des bourgeons en éclosion (juste après le débourrement). Elle est différente d’une gelée blanche qui est plus associée à l’humidité et qui survient généralement au moment de l’apparition des boutons floraux, fin avril – début mai au moment des ‘Saints de glace’, son intensité dépasse rarement -4c, mais elle brule les futurs raisins. Une différence notable entre ces 2 types de gelées est leur développement : la gelée noire se développe sans à-coups tout au long de la nuit en devenant de plus en plus froide avec un minimum atteint vers 6-7h du matin juste au lever du soleil, comme une immense couverture glaciale. Il est difficile de lutter contre elle à cause de son intensité, de sa durée et sa généralité (elle touche tout un territoire). En revanche, la gelée blanche est beaucoup plus irrégulière, en dents de scie et atteint son minimum généralement vers 3-4h du matin et par à-coups – par ‘langues’.

On peut mieux lutter contre via des bougies ou braseros dont la chaleur fait remonter la nappe de froid au-dessus des vignes. D’autres méthodes sont l’aspersion d’eau créant des igloos autour des bourgeons, mais très consommateurs d’eau (plus ou moins 40m3 d’eau/ha/heure), des câbles chauffants au niveau des baguettes (chers en équipement et en consommation), des bâches (peu efficaces lors d’une gelée noire et sujette aux vents), des tours moulins envoyant de l’air chaud vers un cône de vignes (quid des vignes en-dehors du cône). Cette semaine aucune de ces méthodes n’a vraiment bien fonctionné. Elles sont mieux adaptées aux gelées blanches.

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